Parce qu’une gomme, c’est pas du lino. Et une plaque de polymère, c’est encore autre chose.

Dans le monde de la gravure, y’a un vrai flou artistique qui commence à sérieusement me crisper 😖

On voit des gens vendre des plaques de gomme comme du linoléum, confondre polymère et lino, balancer du “gravure” à tout va sans savoir ce que ça implique…

Mais attends, ce serait comme confondre une fourchette avec un couteau, ou un pinceau avec une perceuse. Tu t’en sers pas pareil, t’as pas les mêmes attentes, et surtout tu peux te faire mal. 🙄

Alors on va remettre les pendules à l’heure 🕰️

La gomme à graver : le terrain des tampons

La gomme à graver, c’est un support souple, agréable à graver, qui se travaille au scalpel ou à la gouge. C’est avec elle qu’on fait des tampons sur-mesure : logos, motifs, prénoms, illustrations…

Elle permet aussi d’imprimer comme en linogravure, mais ce n’est pas son usage principal.

C’est une matière fine, un peu technique (ne nous mentons pas), mais parfaite quand on veut personnaliser à 100%, sans machine.

Par contre, la confondre avec du linoléum, c’est une erreur grave. Et potentiellement dangereuse : quelqu’un qui croit avoir du lino, va peut-être commencer à graver plus fort, comme on le fait souvent sur du lino, qui est plus dur à travailler… et là, blessure assurée.

Le polymère : une alternative accessible à la linogravure classique

Le polymère (souvent bleu) est un matériau plus rigide que la gomme, mais plus souple et plus accessible que le linoléum.

Il est parfait pour faire de la linogravure avec plus de souplesse et à moindre coût. Il se grave très bien, il imprime bien, et c’est une super alternative quand on débute, ou quand on n’a pas accès à du lino de qualité.

Est-ce que c’est plus technique ? Pas forcément.

Est-ce que c’est moins intuitif ? Non plus.

Tout dépend de l’artiste, de ses outils et de son aisance.

Ce n’est pas une question de hiérarchie, c’est une question de finalité et de matière.

Le linoléum : la matière historique de la linogravure